Édifié vers le milieu du XII^e siècle sur le bord d’un plateau, face à la plaine de Lure, Oricourt est un château fort à double enceinte (basse cour et haute cour). Deux tours carrées de 25 mètres de haut dominent les courtines et de profonds fossés. A l’extérieur, côté village, a été érigé un imposant pigeonnier.   Dans ce rare ensemble médiéval, en cours de restauration depuis 1969, on peut voir écuries, puits, citerne, boulangerie, caves, grande cuisine et autres salles. Gaucher, connétable du Comté de Bourgogne est seigneur d’Oricourt vers 1170. A la fin du Moyen Âge, c’est le chancelier de Bourgogne Nicolas Rolin, immortalisé par Van Eyck et fondateur des Hospices de Beaune, qui en est propriétaire.   Oricourt est actuellement le château fort le mieux conservé de Franche-Comté. On peut apprécier ce monument, accompagné par un guide conférencier agréé (pour la visite guidée : prévoir environ 1 h 30). Ouvert tous les jours du 1^er mars au 15 novembre, ce lieu pédagogique est de plus en plus fréquenté par les groupes scolaires et plus de 10 000 personnes ont visité Oricourt en 2015. Les bénéfices réalisés lors de ces visites sont investis dans les travaux en cours. D’importants travaux ont été réalisés lors de ces dernières années. Les courtines de la haute cour ont été consolidées de 2006 à 2012. Le « logis nord », réhabilité en 2014, est aujourd’hui accessible au public. En 2015, les parements extérieurs de la « viorbe » ont été déposés et reconstruits. Des menuiseries ferment les baies et cette tourelle d’escalier gothique devrait prochainement s’ouvrir aux visiteurs.      Une association « Les Amis d’Oricourt » aide à l’animation, la promotion et participe financièrement aux travaux de restauration. Le nombre de ses adhérents est en constante augmentation (400 en 2015). Ces importants travaux sont financés avec l’aide de l’État au titre des Monuments Historiques classés, du Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté, du Conseil départemental de Haute-Saône, de l’association « Les Amis d’Oricourt », de réserves parlementaires et de nombreux mécènes.   Projets 2016 Un nouveau chantier de restauration est programmé pour 2016 dans le « Logis Rolin », au bas de la haute cour. Une partie de l’enceinte contre laquelle il est adossé, mérite une consolidation urgente. Dans ce logis, sans toit depuis le début du XVIII^e siècle, une partie de la courtine s’est écroulée vers 1950 et une autre en janvier 2013. Une restauration, même partielle, de ces maçonneries permettrait la consolidation des bâtiments de part et d’autre de ce logis.    Lors d’une tournée d’inspection de la commission nationale des monuments historiques (Ministère de la Culture), le 1^er décembre 2011, il a été préconisé aux propriétaires : « En ce qui concerne la courtine nord-est, la mise en place de témoins sur la fissure est une mesure immédiate. Celle-ci devrait être complétée par une étude à commander à un architecte en chef des monuments historiques. Des travaux à titre conservatoire devront être engagés afin de limiter les désordres et d’éviter l’effondrement des parties de mur instables. L’État restera associé dans toutes ces étapes de diagnostic et les dépenses qui en découleront, comme il l’a été précédemment. La prochaine programmation de travaux devra porter impérativement sur cet ouvrage. » Dans cet objectif, une étude préalable a été demandée à monsieur Richard Duplat, architecte en chef des monuments historiques. Cette étude a déjà été réalisée et acceptée par les services de la Conservation Régionale des Monuments Historiques. Une première tranche de travaux devrait être réalisée rapidement. Elle permettra de conforter l’existant par la pose de tirants et de consolider les maçonneries. Le coût de la tranche ferme de ce projet de consolidation, élaboré par Monsieur Duplat, s’élève à 144 041,98 € TTC, compris les honoraires du maitre d’œuvre.